« Cet Atlas constitue une source d'information remarquable sur les filières d'élevage et leur contribution à la vie de nos zones rurales sur le plan humain, économique et environnemental. Ce travail d'explication et de mise en valeur est fondamental dans une société plus tournée vers les villes et le numérique, que vers la ruralité et l'élevage herbivore », conclut Dacian Ciolos, commissaire européen à l’agriculture dans la postface au moment de la rédaction de l’ouvrage. Comme le démontre ce livre, l'élevage de vaches, de moutons, de chèvres et de chevaux, partout présent, imprime son empreinte particulière sur chaque territoire, où il contribue aux identités régionales en façonnant les paysages. Il prodigue ses produits à la gastronomie et crée des dynamiques économiques et sociales dans les zones rurales.
Bien écrit, très clair, l’ouvrage ne fait l’impasse sur aucune question. Depuis l’histoire de la domestication jusqu’aux critiques actuelles émanant de notre société, en passant par les enjeux environnementaux, économiques ou culturels d’une activité qui, à elle seule, représente 40% de la production agricole mondiale. Dans un monde où l'information est de plus en plus mondialisée et où les détracteurs de l'élevage en profitent pour amalgamer et caricaturer, il est utile de regarder comment l’élevage interagit avec un territoire concret. Le chapitre : "Et si l’élevage disparaissait ?" permet ainsi de prendre conscience que les herbivores ne sont pas uniquement voués à fournir de la viande, mais aussi laits, fromages, cuirs, sans oublier les paysages, les emplois, les services...