Alimentation : quelques points à contrôler

L'observation des vaches laitières fournit de précieux indicateurs sur la qualité de leur métabolisme digestif.

Certains signes sont de précieux indicateurs des éventuels problèmes d'alimentation ou de consommation à l'étable, qui doivent inciter à consulter un vétérinaire ou un spécialiste de l'alimentation.

Que la ration ne soit pas correctement composée, ou que les quantités ingérées ne correspondent pas aux quantités calculées pour une raison ou pour une autre (boiterie, exclusion de la zone d'alimentation ou manque d'appétit), cela se traduira par des troubles du métabolisme qui impacteront à leur tour la qualité des onglons ou entaineront des blessures au couchage (par exemple au niveau du jarret.

Premier point à contrôler : le bon remplissage du rumen. L’évaluation doit être effectuée en se positionnant debout sur le côté arrière gauche de l’animal.

● note 1 (le creux du flanc est profond d’une largeur de plus d’une main) =>  alarmant
● note 2 (le creux du flanc est profond d’une largeur d’une main)  => alarmant
● note 3 (le rumen est bombé en forme de pomme, il est dur au toucher et le creux du flanc est encore visible)  => souhaitable pour les vaches en lactation
● note 4 (le creux du flanc n’est pas visible) => souhaitable pour les vaches en fin de lactation
● note 5 (pas de transition visible entre le flanc et les côtes) => souhaitable pour les vaches taries et les génisses

Second point à vérifier : le bon déroulement de la rumination. L’évaluation s'effectue en mesurant la fréquence de rumination de plusieurs vaches à fort rendement laitier.

● une baisse de l’activité de rumination indique une déficience de la ration en cellulose brute, peut conduire à une acidose du rumen
● au moins 40%, et idéalement 60-65% des vaches dans les logettes devraient ruminer
● au moins 50 coups de mâchoire sont souhaités avant la déglutition

Troisième indicateur à contrôler : la bonne consistance des bouses.L'observation des bouses fournit des indices sur le fonctionnement digestif.

La bouse est en effet riches en indices sur le déroulement de la digestion, par exemple si les substances nutritives sont bien utilisées, si l’approvisionnement en eau est  suffisant,  si l’absorption de fibres et en protéines est trop élevée ou trop faible.
● Note 1 (très fluide, fèces sous forme d’arche) => alarmant
● Note 2 (fèces fines et pâteuses avec formation de tas) => alarmant, peut indiquer un excès de protéine ou une déficience en fibres brutes
● Note 3 (2-4 tas de la taille d’une assiette de 3-4 cm de hauteur, qui collent au bout de la botte) => souhaitable
● Note 4 (tas de 5-8 cm de hauteur ou bouses dures > 8 cm de hauteur) => indique une alimentation déséquilibrée (pas assez d’énergie, pas assez de protéines) ou un manque d’eau chez les vaches en lactation.

Enfin, les résultats d'analyses pour le paiement du lait délivrent aussi des renseignement sur le métabolisme digestif.

● La couverture en fibres de la ration influe sur la teneur en matières grasses du lait. Objectif : > 3,8% (en race Prim’Holstein)
● La teneur en protéines du lait est un bon indicateur de la couverture énergétique de la ration. Objectif : > 3,3% (pour la Prim'Holstein)
● Le rapport matières grasses/protéines renseigne sur l’état de santé et sur l’alimentation en fibres brutes. Ainsi chez les vaches fraîches au lait, un rapport matières grasses/protéines > 1.5 indique un manque d’énergie et peut faire suspecter une cétose. Chez les vaches en début de lactation, un rapport matières grasses/protéines < 1.0 peut indiquer une déficience en fibres (et faire suspecter un risque d'acidose)

● La teneur en urée reflète le rapport entre protéines et énergie.

    - teneur en urée > 30 mg/100 ml dans le troupeau : pas assez d’énergie
    - teneur en urée < 15 mg/100 ml dans le troupeau : pas assez de protéines, chez un animal isolé : mauvaise alimentation.
    - optimal : teneur en urée de 25 mg/100 ml

Il ne faut donc pas uniquement accorder de l’importance à une ration bien calculée, mais aussi veiller aux quantités réellement absorbées. Outre les problèmes de pattes et d’onglons douloureux, la disposition des tables d’alimentation, la gestion des auges, le ratio animal/place au cornadis, l’approvisionnement en eau et les comportements alimentaires, de nombreux autres paramètres peuvent avoir une influence importante sur l’alimentation !

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