Durant la période de couchage, les tissus superficiels de la vache en contact avec le sol sont soumis à une pression importante, précisément aux endroits où s'exerce le poids de l'animal. Cette pression perturbe considérablement la circulation sanguine dans les parties comprimées entre les tissus osseux, rigides, et une surface de couchage dure. Quand la souplesse du matériau de couchage permet de répartir cette pression sur une plus large surface d'appui, les tissus de la peau sont mieux irrigués et approvisionnés en nutriments.
En cas de pression temporaire en surface, la tendreté et l'élasticité du tissu adipeux sous-cutané ainsi que celle du tissu musculaire permettent de préserver l'irrigation sanguine de la peau. Si la pression est trop importante ou d'une durée trop longue, elle peut alors entraîner des dommages au niveau des racines pileuses ainsi que des lésions de la peau. Ces problèmes dermatologiques apparaissent le plus souvent dans les endroits où la peau ne recouvre que le tissu osseux, comme par exemple au niveau de l'articulation du jarret.
Voici la liste des facteurs de risque susceptibles de fragiliser la peau et de favoriser l'inflammation et les lésions articulaires lors du couchage :
- L'irrigation sanguine et les apports de nutriments aux tissus superficiels sont entravés par la pression. Cela réduit le métabolisme, ce qui restreint le rôle protecteur de la peau.
- La perte de poils est consécutive à un métabolisme perturbé au niveau des bulbes pileux. Dépourvue de poils, la peau perd une grande partie de ses défenses vis à vis du milieu extérieur.
- Au contact de l'humidité (du lait, de l'urine et des fèces) l'épiderme se ramollit. Cette altération facilite l'entrée des bactéries et la survenue d'inflammations.
- Le couchage dans des endroits souillés par les fèces et des liquides stagnants, caractérisés par des concentrations élevées en bactéries, constitue une dangereuse source d'infections potentielles.
- Une ration inadaptée à la rumination, ainsi que des apports insuffisants de vitamines, de minéraux et d'oligo-éléments dans l'alimentation pénalisent le renouvellement naturel de l'épiderme.
Mettre en place des lieux de couchage où la pression du poids des animaux peut se répartir sur une surface aussi grande que possible.
=> Il en résulte un meilleur confort de couchage qui favorise l'expression du comportement naturel de la vache, à savoir une douzaine d'heures de station couchée par jour, réparties en périodes de 60 à 90 minutes.